Das Jugendparlament hat sich mehrmals für einen EU-Beitritt der Schweiz ausgesprochen. Da sich die Medien in der EU-Frage im Allgemeinen nur für Bekenntnisse und kaum für Argumente interessieren, war in den Zeitungen nichts über Beweggründe und Argumentationen der Jugendparlamentarier zu lesen. Deshalb wollte die Redaktion im Rahmen dieser "Jugendnummer" in Erfahrung bringen, wie die Jugendparlamentarier bezüglich des EU-Beitrittes der Schweiz argumentieren.
par Joël Oreiller, parlement des jeunes
Tiens, comme il me plairait tellement d'aller parfaire ma fort courte expérience d'employé de commerce dans un de ces grands établissements financiers d'Allemagne ou de France, de Grande-Bretagne ou d'Italie, d'Espagne ou d'Ecosse, d'Autriche ou de Belgique... Il m'intéresserait beaucoup de m'en aller durant quelques mois ou encore mieux durant quelques années dans un ou plusieurs de ces proches pays, pour y développer mes connaissances professionnelles et linguistiques. Comme il serait bon également d'aller y côtoyer des cultures différentes et des façons de vivre que je ne connais malheureusement pas. Ou, du moins je l'espère vivement, pas encore...
Mais non, je ne peux, et c'est triste, pas réaliser ces projets extrêmement motivants. Car, coincée comme à son habitude dans un alleingang, la Suisse ne me permet pas - ou qu'extrêmement difficilement - d'accéder à ces possibilités pourtant ouvertes aux habitants de l'ensemble de l'Union européenne. Et je me rends compte de la chance que représente cette opportunité quand je discute avec mes collègues de Paris, de Londres ou de Bruxelles qui peuvent partir parfaire leur avenir et leur expérience dans d'autres Etats environnants. Que je ne puisse le faire me rend amer. Car ce n'est pas possible pour moi. Les Suisses pensent-ils à leurs Jeunes coincés ici ? Mes compatriotes pensent-ils qu'ils coupent l'herbe sous les pieds de milliers de diplômés fraîchement sortis d'écoles professionnelles, de lycées ou d'universités ? Comment ma patrie veut-elle pouvoir continuer à se maintenir à la pointe de la technologie, comment pourra-t-elle garder sa place de leader dans l'industrie de la chimie, des machines, de l'horlogerie ou encore dans les secteurs financiers si elle empêche ses citoyens ambitieux et très motivés de partir à l'étranger pour augmenter leurs capacités?
La bonne santé de notre pays passe obligatoirement par une adhésion à l'Union européenne ainsi qu'au Système monétaire européen. Une politique solitaire ne mènera à rien. Sauf à la mort...
Ainsi, en adhérant, les forces vives de notre patrie, les gens d'actions, les motivés et les ambitieux, ceux qui sont prêts à enfoncer tous les murs pour réussir, pourront faire autre chose que de ranger dans 90 % des cas leurs projets au placard, faute d'argent ou d'aides trop peu facilement accordés. Les nouveaux patrons de PME pourront s'en aller démarcher des sociétés de capital-risque à l'étranger, vu la peur de nos institutions à en créer. Ces PME pourront bénéficier de débouchés immenses, du plus grand marché mondial, d'une large clientèle, tout cela gratuitement, sans devoir payer des taxes et des taxes et des taxes qui en partie, actuellement, les font couler dans leur grande majorité avant leur 5è anniversaire...
Aussi, les étudiants et les apprentis pourront-ils s'en aller apprendre ailleurs, en oubliant les trop longs délais et toutes les paperasseries nécessaires à ce jour pour pouvoir le faire. Le niveau culturel et intellectuel de notre pays ne s'en retrouvera que fortement augmenté ! Ces Jeunes, en revenant de leur séjour, nous apporteront plein de richesses, dont une est inestimable : l'ouverture d'esprit.
Cette ouverture d'esprit que beaucoup de mes concitoyens ont beaucoup de peine à développer. Ce manque d'ouverture d'esprit qui nous bloque, qui nous ralentit et qui nous empêche de voir plus loin, d'imaginer de nouvelles choses et surtout de les réaliser. Rester isolés nous bouche la vue, enferme notre esprit dans une tranquillité totalement illusoire. A l'heure où nos voisins se transforment, où des innovations sont présentées chaque jour, nous ne pouvons rester où nous en sommes. Nous devons participer. Pour nous permettre de ne pas sombrer.
Il en va de notre avenir et encore plus de celui de nos enfants. Pouvoir participer aux programmes de recherche sans aucune restriction, pouvoir participer à la construction de l'Europe financière, culturelle et sociale, faire part des points de vue de notre pays au lieu de devoir un jour, de toute façon, accepter les décisions prises par les autres Etats sans que nous n'ayons pu intervenir dans le débat !
L'adhésion de la Suisse à l'Union européenne n'est plus qu'une question de temps. Comme l'a dit Monsieur le Conseiller Fédéral Pascal Couchepin : « ...un jour, la Suisse fera partie de l'Europe... ». Mais il faut immédiatement cesser d'être aussi frileux, car admettons que plus nous tarderons à y entrer, plus nous devrons accepter des conditions imposées. En prenant les devants et en décidant tout de suite d'y adhérer, nous pourrons éviter des désagréments que nous imposeront les autres pays si nous attendons encore et encore...
Et nous aurons tellement à y gagner...
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